Addendum : La définition du féminisme.

Addendum : La définition du féminisme.

Tel qu’expliqué dès le début de l’introduction à mon antiféminisme, la définition du féminisme est sujette à controverse. Elle est portée en argument pour défendre la validité et la légitimité du mouvement. Cette définition est alors lissée pour se résumer grosso modo à « la volonté d’une égalité entre les hommes et les femmes ». Ces personnes qui citeront ce genre de définition seront assez souvent les mêmes à vous parler des « vrais » féministes en opposition aux « fausses » féministes, ou encore à prétendre que le féminisme actuel ne correspond plus à cette définition d’antan. Qu’en est-il réellement de cette définition ?

« Doctrine qui préconise l’égalité entre l’homme et la femme, et l’extension du rôle de la femme dans la société. »

Définition actuelle du féminisme selon Le Petit Robert

Cette définition est en réalité apparue très tardivement, ce qui est assez ironique puisqu’elle est régulièrement formulée pour définir ce qui serait le « vrai » féminisme de nos arrières grand-mères et au-delà. Le Petit Robert de 1978 définissait le féminisme comme « une doctrine qui préconise l’extension des droits, du rôle de la femme dans la société ». Le Larousse maintient encore aujourd’hui cette définition « Mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société ». Celle du CNRTL révèle qu’elles sont en fait interchangeables « Mouvement social qui a pour objet l’émancipation de la femme, l’extension de ses droits en vue d’égaliser son statut avec celui de l’homme, en particulier dans le domaine juridique, politique, économique ». En effet, l’égalité est jugée atteignable si nous militons dans un seul sens : l’émancipation des femmes. L’encyclopédie participative Wikipédia formalise parfaitement cette idée « Le féminisme est un ensemble de mouvements et d’idées philosophiques ayant pour vocation de définir et de promouvoir l’égalité […] entre les femmes et les hommes en militant pour les droits des femmes dans la société civile et dans la vie privée. Le féminisme a pour objectif d’abolir […] les inégalités dont sont victimes les femmes ».

On aboutit à la conclusion présentée dans l’article cité plus haut. Le féminisme combat le patriarcat au nom des femmes et avec l’a priori qu’elles en sont les seules ou les principales victimes. Notez néanmoins que la définition que j’y avais développée reste assez charitable, car en effet, les définitions mentionnées ne prétendent pas simplement de manière tacite que l’oppression des femmes est supérieure à celle des hommes, mais que celle des hommes n’existe pas. Si supprimer l’oppression des femmes c’est atteindre l’égalité, alors ça révèle que la prémisse est que les hommes ne sont pas opprimés. Rappelez-vous que selon les féministes eux-mêmes, nier les oppressions systémiques sexistes, c’est un truc de macho patriarcal…

Finalement, quand vous entendez que le féminisme est favorable à l’égalité, il faut comprendre « l’égalité pour les femmes », et c’est une chose que beaucoup de gens ont aujourd’hui conscientisé. Le féminisme ne se plaint pas des situations où les hommes sont désavantagés voire opprimés. Il se plaint des disparités qui se trouvent en haut des tours d’ivoire, mais pas de celles présentes dans les caniveaux. Au risque de me répéter, le féminisme est un mouvement sexiste qui ne fait pas que distinguer les luttes qu’il choisit de combattre, mais qui discrimine les victimes en fonction de leur sexe/genre au sein des luttes qu’il entreprend. Les féministes « extrémistes », les « fausses », etc., ce sont au contraire les féministes qui correspondent le plus à la définition du mouvement et son histoire. Ce n’est que par le cliché patriarcal présumant les femmes comme pures et forcément bien intentionnées qu’on tolère autant toute cette haine sexiste, mais aussi que des gens réellement bien intentionnés continuent de s’identifier à ce mouvement depuis le fin fond de leur canapé.

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2 réponses à “Addendum : La définition du féminisme.”

  1. La définition du féminisme en fonction de la vague est différente, d’ailleurs personnellement je pense que seul la première vague féministe avait une légitimité car à ce moment la définition du féminisme était de vouloir l’égalité en droit et devoir avec les hommes.
    Vue que la seconde vague commence à la fin des années 60( 1968 par hasard ? ^^) la définition du petit Robert est la définition de la seconde vague féministe, c’est pourquoi je pense que le féminisme sans fin si on ne le stop pas, elles vont nous sortir sans cesse de nouvelles définitions, nouvelle vagues, éco-féminisme, féministe-lesbienne, etc…
    Les gender studies( invention féministe) d’où provient la théorie du genre date de 1970, et donc de la seconde vague, la pilule a été légalisé en France en décembre 1967, libération sexuelle de mai 1968, etc.. Aujourd’hui rien qu’en France on a coffin et ses consœurs + une bande de cuck infini qui vont la suivre.
    Aujourd’hui on a même maintenant les féministes de droite… Et tu as des cucks de droite qui vont les soutenir et leurs dire “enfin une vrai femme”, “enfin une femme féminine et non féministe”, “qu’elle est belle”, “les femmes sont plus courageuse que les hommes”, etc…
    Depuis le début je critique némésis, mais au vu de la dernière vidéo que j’ai vu sur la chaine boulevard voltaire, cela confirme une fois de plus ce que je pensais, toujours le même gynocentrisme et communautarisation de la victimation, elle nous dit qu’elle ne veut pas d’homme dans son association car les hommes ne peuvent pas comprendre le harcèlement de rue… comme si les hommes ne pouvaient pas comprendre un phénomène sociale et/ou sociétale ? Le harcèlement homme comme femmes en sont victime, pas forcément de la même manière, mais sont argument voudrait par conséquent dire que les hommes ne peuvent pas avoir d’empathie envers les femmes ? Je pourrais facilement développer longtemps sur l’absurdité de son propos.
    Ensuite elle nous dit que par contre elle veut bien qu’il y ai des hommes pour qu’on les protèges pendant leurs manifestations car sinon ça ferai que les femmes se font agressé… Donc elle veut bien des hommes dans sont mouvement seulement pour se faire agresser à la place des femmes pendant leurs manifestations…
    Chose étonnante( en vrai pas étonnant), elle critique le masculinisme et en faisant une caricature, hors c’est grâce au masculinisme de manière général qu’il y a aujourd’hui une critique du féminisme, et en plus de cela elle essaye souvent de reprendre la réthorique masculiniste pour essayer de paraitre comme féministe modéré, et tu as des mecs qui tombent dans le piège…
    Leurs stratégies aussi de filmer les agressions dans le métro, quand on y réfléchis un peu, cela veut dire qu’elle vont dans le métro, et sont dans l’attente qu’il y ai une agression a filmer, pour ensuite posté la vidéo et faire les victimes.
    Je pense que comme les féministes traditionnelles, elle joue la carte du communautarisme entre femme pour ne pas avoir de contradicteur homme.
    Bref suis de plus en plus chaud pour créer une chaine d’analyse politique sur youtube, je ne suis pas encore sur le point de créer ma chaine, j’ai encore quelques petits trucs à régler IRL et je serais opérationnel d’ici moins de 2ans en fonction du résultat de la présidentielle 2022

  2. De nos jours, en occident, se revendiquer à défendre “le” féministe est la base de l’arnaque mainstream. Vu la pléthore de mouvements, aux paradigmes antinomiques, incapables de se mettre d’accord, se revendiquer “du” féminisme est aussi intelligent que de se réclamer de la politique. C’est aussi très pratique de ne pas se définir parce que les radicaux, qu’on ne nomme jamais non plus, ce sont toujours les autres. La vérité c’est que chacun compose son féminisme en fonction de son interlocuteur, ou de ce qu’il a mangé à midi, uniquement pour se prévaloir de bonne conscience. La mode est à constituer une myriade de groupes féministes, sans parti ni organisation politique afin d’inventer du patriarcat absolument partout, surtout là où il n’existe pas. L’unique dénominateur commun à cette myriade de mouvements sectaires est le délire anti-patriarcal, ce monstre invisible, qui n’existe que dans la tête des paranoïaques. Le patriarcat est un outil conceptuel sociologique dont les limites ont été mises en évidence dès son origine. De l’enfumage en somme. Aujourd’hui, dans les faits, “l’égalité des droits” est le synonyme de passe droit.

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