La masculinité toxique intériorisée, ce nouveau fléau dont les femmes sont les premières victimes

La masculinité toxique intériorisée, ce nouveau fléau dont les femmes sont les premières victimes

Si l’existence de la masculinité toxique est bien établie et déjà largement connue du grand public, ce n’est pas le cas de la masculinité toxique intériorisée. En cette période de confinement, la recherche découvre que les femmes sont les premières victimes de cet effet, qui a des conséquences très graves.

De quoi s’agit-il ?

Comme l’ont déjà démontré des générations de psychologues, toute femme possède une part de comportements masculins. Or, quand on sait la toxicité de ceux-ci, on ne peut s’empêcher de frémir. A raison, car de nouvelles recherches nous démontrent que les femmes sont les victimes collatérales des normes sociales qui s’appliquent aux hommes. La “part masculine des femmes” est aussi soumise à la masculinité toxique et crée ce que la sociologue Tatiana Lapoule appelle “la masculinité toxique intériorisée”.

Elle explique : “les femmes sont souvent irritables, nerveuses, voire colériques. Ceci est la conséquence de l’influence des constructions sociales masculines sur les comportements des femmes. Comme les hommes, on exige de leur part masculine de remplir des rôles normés de masculinité toxique. Chez les femmes, j’appelle ça de la masculinité toxique intériorisée ou masculinité toxique passive, par référence au tabagisme passif. Les femmes sont ainsi victimes à la fois de la masculinité toxique masculine mais aussi de leur propre part de masculinité qui devient occasionnellement toxique”.

Même si le concept est déjà largement établi par les sociologues, certains le refusent. Confronté à nos questions, Alexis Fontana, qui se présente pourtant comme un “défenseur des droits des hommes”, botte en touche. Il minimise par exemple tout risque pour les femmes : “on ne peut pas dire que les femmes soient victimes de masculinité toxique intériorisée, rien ne le prouve”. Mais, celui qui fait référence au mème d’extrême-ultra-droite Pepe la grenouille et affiche sa proximité avec des masculinistes peut-il être objectif sur la question ?

Pour Valérie Bay-Bobard, alias Crème Georgienne, les masculinistes “ont toujours été dans le déni des dangers de la masculinité toxique intériorisée pour les femmes”.

Photo de Andrea Piacquadio – Pexels

La Science le prouve : la masculinité toxique intériorisée fait des ravages !

Pourtant une étude américaine de l’Université d’Evergreen menée en 2019 sur 27 personnes observe effectivement un effet de masculinité toxique intériorisée. Un sous-ensemble de femmes confrontées à des contenus Youtube misogynes ou haineux a rapidement montré des signes d’énervement, d’angoisse et d’agressivité. Certaines d’entre elles criaient ou pleuraient. 3 participantes ont évoqué des pulsions suicidaires à l’écoute des propos de Jordan Peterson et on confié “ne plus jamais pouvoir ranger leur chambre”.

Devant ces résultats scientifiques qui font consensus, la neurobiologiste Caroline Vidole explique: “dans mes études du cerveau par IRM il est prouvé que le cerveau féminin se déforme par plasticité cérébrale pour s’adapter aux impératifs normés de la masculinité toxique” et précise qu’une simple recherche sur un moteur de recherche de publications scientifiques permet de trouver des sources qui le prouvent.

Selon le collectif #NousEnsemble, la masculinité toxique intériorisée a des conséquences sur la santé et pourrait expliquer que la durée de vie des femmes augmente moins vite que celle des hommes ces dernières années. “Toutes les études scientifiques et les rapports le montrent : les femmes sont les premières victimes de la vie, de l’univers et de tout. Et une grande part de responsabilité peut être attribuée à la masculinité toxique intériorisée“.

Catherine de Pique ajoute que “le coût de la masculinité toxique intériorisée est immense pour la société. On parle de 51,3 milliards d’euros selon notre dernier rapport. Nous demandons la mise en place rapide d’un plan de formations de 780 millions d’euros pour enrayer ce fléau”.

Comment lutter contre la masculinité toxique intériorisée ?

La solution pourrait vous étonner, mais selon les travaux de François Dulac-Ridé, les femmes qui vivent seules et de manière forte et indépendante sont nettement moins sujettes que les autres à la masculinité toxique intériorisée. Le chercheur avance : “en l’absence d’un discours viriliste de crise de la masculinité, il n’y a pas de pression des stéréotypes ou de violence symbolique contre les femmes. Elles peuvent donc s’émanciper de l’androcentrisme pour construire leur propre perspective clito-logo-centrée”.

A sa manière, Marie Seclit confirme les observations de François Dulac-Ridé: “avant, j’étais en couple, je devais m’épiler régulièrement et me laver tous les jours. C’était une énorme pression patriarcale sur mon apparence. Depuis que je suis toute seule, je me sens tellement libre. Je peux manger des restes de pizza à deux heures du matin avec mon chat et ne pas me sentir coupable, le bonheur !”.

Un beau message d’espoir, donc, pour toutes ces jeunes filles qui ressentent la pression des impératifs du patriarcat et des rôles de genre. La masculinité toxique intériorisée est un drame qui nécessite une politique de prévention. Pensez à twitter avec le #StopMasculinitéToxiqueIntériorisée pour changer le monde !

Cet article propose une parodie d’une certaine presse féminine-féministe dont nous avons repris les codes. En espérant vous avoir amusé, nous vous souhaitons un joyeux 1er Avril 2020 !


2 réponses à “La masculinité toxique intériorisée, ce nouveau fléau dont les femmes sont les premières victimes”

  1. Puté :DD
    Pendant un instant j’y ai cru, jusqu’à la dernière phrase.
    Je me disais ça manque de patriarcat intériorisé :))

    Vous l’avez vu le débat de rochedy avec louise aubery ? Je ne suis pas forcément fan mais Il m’a fait comprendre que bien connaitre l’histoire de france( au moins sur certains points) était crucial pour débunker les féministes qui n’ous parlent de leurs homme de paille fourre tout qui est le patriarcat à la bouche.
    https://www.youtube.com/watch?v=zspbYx_sdog et https://www.youtube.com/watch?v=1B6pUWP5aFs

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