Temps de crise, opportunisme gynocentré et valorisation masculine

Temps de crise, opportunisme gynocentré et valorisation masculine

L’objectif de cet article n’est pas de tirer des grandes lois universelles ou des équations exactes de phénomènes sociologiques et boursiers. Plutôt, le lecteur y verra une matière à réflexion sur les fluctuations historiques du gynocentrisme.

Un lien entre contexte économique et gynocentrisme ?

Comme nous l’avions expliqué dans notre article sur le gynocentrisme, le gynocentrisme n’est pas à proprement parler un phénomène nouveau. Il a toujours existé, sous des formes aussi diverses que la galanterie ou la chevalerie mais a dérivé depuis un bon demi-siècle, au point de mettre en péril les sociétés occidentales.

La perception du gynocentrisme a tout à voir avec le contexte historique. Quand les temps sont favorables, le gynocentrisme revendique sous la forme du féminisme et le fait de manière explicite. Quand les temps sont durs, le gynocentrisme existe aussi, mais de manière plus discrète.

Le gynocentrisme des temps de crise peut prendre la forme des “foodie calls”. Une part non négligeable de femmes modernes enchaîne des rendez-vous Tinder pour se faire offrir des restaurants : 22% à 33% selon cette étude.

Et notez bien que contrairement à l’hypergamie qui consiste à effectivement réaliser une transaction “sexe contre argent”, il s’agit ici d’un opportunisme gynocentré. Il n’y a pas de transaction, la femme se contente d’utiliser à son avantage les bénéfices de son statut de femme et le gynocentrisme ambiant (sous la forme, par exemple de galanterie) pour obtenir un repas gratuit.

De même, on pourrait s’interroger sur l’apparente corrélation entre les indices boursiers et le pourcentage d’hommes n’ayant pas eu de relation sexuelle récente.

Données USA – Washington Post
Corrélation avec l’indice NASDAQ

-Hypothèse 1 : cette corrélation est due au hasard, elle ne signifie rien.

-Hypothèse 2 : d’une part les temps de crise forcent les femmes à réduire leurs exigences (et donc à accepter des hommes “normaux”), d’autre part les temps favorables, sous perfusion de dettes, permettent de maintenir des attentes élevées dans une perspective hypergame.

Le faux discours de recul des droits des femmes

La crainte du retour de bâton et du recul des droits des femmes est une ficelle habituelle du discours féministe. Pour paraphraser Simone de Beauvoir, les droits des femmes seraient à la merci de la première crise économique venue.

N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.

Simone de Beauvoir

Il est évident qu’une crise économique ou sanitaire n’a pas le pouvoir d’annuler magiquement les milliers de lois passées sur le sujet de l’égalité homme/femme depuis un siècle. Et contrairement à ce que les féministes laissent entendre, ce ne sont pas les hommes qui “profitent” des crises pour regagner du pouvoir. Ce sont les femmes qui revoient leur liste de priorités et décident de privilégier un frigo rempli et un foyer sûr. Ce sont elles qui choisissent d’opter pour ce qui garantit leurs meilleures chances de survie, à savoir faire profil bas. Ce que nous surnommons le camouflage licorne un peu plus bas.

Le retournement d’une situation qui bénéficie aux femmes en situation de “domination” ou de “contrôle” est d’ailleurs un classique féministe. Voir par exemple cet article américain sur les femmes qui sont victimes parce que leur mari a l’audace de tout payer à leur place.

Pour en finir avec cette incontournable venue d’un discours de culpabilisation fondé sur “la régression des droits des femmes”, ce n’est pas à nous, messieurs, d’endosser la responsabilité des choix de survie des femmes fortes et indépendantes… Elles sont responsables de leurs actes, non ?

Les temps de crise révèlent la valeur des hommes

Aussi vrai que le Coronavirus a réveillé des réflexes de stockage ou de manque sans précédent depuis la dernière guerre mondiale, il faut admettre qu’il a fait taire pour un temps les fariboles progressistes et le fadotage (NDLR : radotage d’inepties féministes).

Les habituelles féministes ont peut-être des choses plus pressantes en tête que l’utilisation de l’écriture inclusive. Et c’est heureux ! Mais plus encore, on redécouvre le temps d’une crise sanitaire que la valeur masculine est intacte sitôt que le monde n’est plus un confortable train-train.

Bien sûr, ici ou là des féministes hallucinent (conséquence probable du coronavirus) et fantasment sur le « harcèlement de rue » dans des villes désertes. On peut lire quelques articles surréalistes expliquant que le confinement est l’occasion inespérée de partager la charge mentale. Oui les vieilles habitudes ne se perdent pas si vite, mais assurément la tendance générale est à la ringardisation de la cyber-féministe.

Parallèlement, les temps difficiles sont une opportunité pour révéler les caractères et les coeurs. C’est quand la tempête gronde que les valeureux se révèlent. Et au contraire, les temps favorables sont peuplés d’hommes sans valeur, comme la fausse monnaie des euphories financières.

Souvent la ville nous a paru en user à l’égard des citoyens beaux et bons, comme pour la vieille monnaie et la nouvelle. Les premières ne sont pas falsifiées : ce sont les plus belles de toutes les monnaies, à ce qu’il semble, les seules frappées au bon coin et d’un son légal ; et cependant, nulle part, ni chez les Hellènes, ni chez les Barbares, nous n’en faisons usage, préférant ces méchantes pièces de bronze, frappées hier ou avant-hier au plus mauvais coin. Il en est de même pour ceux des citoyens que nous savons bien nés, modérés, hommes justes, beaux et bons, nourris dans les palestres, dans les chœurs, dans la musique, nous les couvrons de boue, tandis que les hommes faits de bronze, étrangers, aux cheveux roux, méchants issus de méchants, nous en usons pour tout derniers venus dont jadis la ville n’eût pas facilement voulu pour victimes expiatoires.

Aristophane, les grenouilles traduit par Remacle.

Le camouflage licorne, incontournable du printemps 2020

Au moment de l’écriture de ces lignes, le temps est encore à la transition. Toutes les blogueuses progressistes préfèrent croire qu’après 2 semaines à la maison, le monde va reprendre sa course normale et Slate.fr son programme habituel de déconstruction de la “masculinité toxique”.

Il est probable que la réalité ne prenne pas la forme d’une courte parenthèse. Il est plausible que les mesures de confinement durent et changent les comportements. Dans ce cas, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y aura pas disparition du gynocentrisme mais mutation. On passera d’un discours de shaming de l’homme viril (toxique) à un shaming de l’homme faible et inutile aux femmes (jugé égoïste ou looser).

Un temps, les ex-militantes féministes se camoufleront en licornes fragiles. Le camouflage sera leur meilleure option le temps que la crise passe, et ensuite le stéréotype de la militante geignarde et bruyante reviendra, inéluctablement. C’est donc maintenant qu’il faut redoubler de vigilance !


2 réponses à “Temps de crise, opportunisme gynocentré et valorisation masculine”

  1. Merci pour cet article.
    Moi je remarque de plus en plus( pas forcément depuis le confinement) que certaines femmes ne veulent plus se dire féministes, voir même qui essayent de retourner leurs vestes tel que le collectif némésis( interdit aux hommes tel de bonnes féministes radicale bien gynocentré) qui essayent de séduire d’autres partis que leurs habituels pour continuer de subsister.
    Mais évidemment elles ont la même connerie déconstructiviste à la bouche, lutte contre el famoso patriarcat, leurs positions vis à vis des lgbt est la même, etc…
    Féministe de gauche ou de droite, ce sont des féministes.
    Je pense qu’on ne peut pas les laisser réinventer leurs mouvements à l’infini pour faire peau neuve comme si de rien était, genre “elles se sont les mauvaises féministes, nous on est les bonnes”…

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