Constructivisme Social vs Psychologie Évolutionniste (Partie 2) : L’Origine des Différences entre les hommes et les femmes.

Constructivisme Social vs Psychologie Évolutionniste (Partie 2) : L’Origine des Différences entre les hommes et les femmes.

Cet article est la deuxième partie du triptyque abordant le débat opposant socio-constructivistes (SC) et l’Evopsy. Dans le premier article, nous avons observé les différences cérébrales H/F, et sommes arrivés à la conclusion que la méthodologie des socio-constructivistes était lacunaire. Nous allons maintenant nous intéresser à l’origine de ces différences cérébrales, en mettant l’accent sur les incohérences et failles du discours socio-constructiviste.

Les SC ne constituent pas un groupe homogène. En effet, certains admettent volontiers des différences de personnalité entre les hommes et les femmes. D’autres, comme Janet Schibley Hyde, tentent d’occulter ou de minimiser ces différences (Hyde, 2005) en usant de l’ “univariate fallacy” (Lessov-Schlaggar, Rubin & Schlaggar, 2016). La réalité demeure pourtant têtue. Même des différences faibles auraient des implications importantes à l’échelle de la société :

Such effect sizes would have societal implications, for instance in how men and women perceive one another, or what sex is mostly represented in certain educational programs or occupations. 1/2 standard deviation is equivalent to approximately 70% of the one sex scoring higher than the mean in the other […] which could help explain over-representations in certain life careers due to varying personal interests.

Kajonus & Johnson (2018)

Par ailleurs, l’accumulation des petites différences entre les hommes et les femmes peut aboutir à une forte disparité générale, avec un Cohen’s d = 2,71 (Kaiser, Del Giudice & Booth (2019)). Un effet est qualifié de “fort” s’il atteint d=0.8 et “énorme” pour d>1. Là, c’est d=2.71 !

Corrélation entre Comportements et Stéréotypes

Pour expliquer les différences observées, les SC invoquent exclusivement ou principalement les constructions socio-culturelles. Selon la théorie SC, hommes et femmes partagent naturellement les mêmes comportements, mais les stéréotypes de genre créent des différences artificielles. La société a mis en place des petites cases artificielles pour les femmes et les hommes, alors, femmes et hommes s’y mettent naturellement (simple conformisme inconscient) ou par obligation (coercition politique, familiale, religieuse, etc.).

Approche Théorique

Les SC formulent d’abord une hypothèse : tout n’est que construction sociale et les stéréotypes (qui sont des constructions sociales) génèrent ces différences. Dans un deuxième temps, les SC utiliseront fallacieusement cette hypothèse (qu’ils étaient censés prouver) afin de justifier l’antéposition des stéréotypes sur les différences genrées. C’est un raisonnement fallacieux car circulaire.

Dans les faits

La plupart du temps, les SC ne prennent pas la peine de prouver que ces stéréotypes sont la cause et non la conséquence des différences observées. Tout indique que cette hypothèse soit fausse :

Associations between the average size of perceived gender differences and national variations in sociodemographic characteristics, value systems, or gender equality did not reach statistical significance. Findings contribute to our understanding of the underlying mechanisms of gender stereotypes of personality and suggest that perceptions of actual sex differences may play a more important role than culturally based gender roles and socialization processes.

Löckenhoff, et al., Gender Stereotypes of Personality: Universal and Accurate?, 2014

Pour une revue plus complète : Jussim, Stevens & Honeycutt (2018).


La principale explication théorique développée est le concept de Menace du Stéréotype. Ce concept – déjà abordé dans un article dédié – tend à être invalidé par la recherche. Par ailleurs, les distributions mathématiques expliquent très bien les disparités et leur augmentation aux extrêmes (cf premier article).

Une autre explication serait la plasticité cérébrale, invoquée par Catherine Vidal notamment. Pour résumer, cette neurobiologiste féministe est la Daphna Joël française. Le sujet est complexe, alors je ne l’aborderai pas. Je vous renvoie simplement aux critiques qui lui sont adressées (Dossier Masculin – Féminin : la « méthode Vidal », Nicolas Gauvrit et Franck Ramus, AFIS, 2014, ainsi qu’un à propos à ce sujet de la part d’un des auteurs).

Pour une critique d’une autre approche que je n’aborderai pas, celle sur l’influence de l’environnement sur la petite enfance, voir : We Are Not Determined by Early Experiences, Helene Guldberg.

Études interculturelles

Si la culture influe significativement sur les individus, alors les environnements socio-culturels dans lesquels les stéréotypes sont moins rigides devraient présenter une convergence générale entre hommes et femmes (choix d’études/de carrière, de partenaire sexuel/marital, de personnalité, etc.). Les choix et comportements des hommes et des femmes sont-ils vraiment similaires dans les pays plus égalitaires ? Il semble bien que non. C’est ce qu’on appelle le Gender-Equality Paradox. Exceptions mises à part, il n’y aurait pas de corrélation ou alors carrément une corrélation inverse.

Pourcentage de femmes en STEM (sciences dures) comparativement à l’indice d’égalité entre les sexes

Pas de corrélation entre l’égalitarisme d’un pays et la proximité des choix des hommes et des femmes.

Variations contradictoires

Selon certaines études, il n’y a pas de corrélation entre l’égalitarisme d’un pays et les choix hommes/femmes. Dans ce cas, on ne peut valider ni infirmer l’approche SC ou Evopsy (Schwartz, et al. (2005), Lippa (2009)).

Pas de variation interculturelle

Dans beaucoup de cas, on ne voit tout simplement pas de variation entre les différentes cultures (Kajonius & Giolla (2017), Kajonus & Johnson (2018)). Ce qui veut dire qu’a priori, les stéréotypes n’ont que peu, voire pas d’influence sur les personnalités et les choix effectués. On observe cette absence de variation pour les critères de sélection des partenaires par exemple (Zhang, et al. (2019)). C’est aussi le cas au niveau de l’agressivité (Archer (2004)).

Zell, et al. (2015), une méta-méta-analyse portant sur plus d’une centaine de méta-analyses sur les différences de personnalité entre hommes et femmes a trouvé que ces différences étaient constantes à travers les cultures, les époques et entre les générations.

“We utilized this enormous collection of 106 meta-analyses and 386 individual meta-analytic effects to reevaluate the gender similarities hypothesis. The average, absolute difference between males and females across domains was relatively small (d = 0.21, SD = 0.14), with the majority of effects being either small (46%) or very small (39%). Magnitude of differences fluctuated somewhat as a function of the psychological domain (e.g., cognitive variables, social and personality variables, well-being), but remained largely constant across age, culture, and generations.”

Zell, et al. (2015)

En près d’un siècle de féminisme, les différences de personnalités entre femmes et hommes n’auraient pas vraiment changées. Cette hypothèse valide l’approche Evopsy et réfute clairement l’idée que les constructions sociales auraient un impact majeur. Sinon, il faudrait formuler une hypothèse ad hoc prétendant que des mécanismes antagonistes soient à l’œuvre.

Plus un pays est égalitaire, plus les choix des hommes et des femmes sont similaires

Luiz Fernando

Eagly et Wood

L’une des études les plus connues défendant cette hypothèse est Eagly & Wood (1999). Il s’agit d’une ré-analyse de l’étude de Buss (1989). Ils ont retrouvé les mêmes résultats globaux : les hommes accordent plus d’importance au physique de la femme et à sa capacité à s’occuper d’un foyer ; les femmes, elles, accordent plus d’importance aux revenus de l’homme. Jusque là, rien de surprenant, ces informations font largement consensus encore aujourd’hui. Les hommes sont plus intéressés par ce que les femmes sont ; les femmes sont plus intéressées par ce que les hommes ont.

En revanche, contrairement à Buss (1989), Eagly & Wood (1999) trouve une corrélation positive entre égalitarisme et proximité des choix H/F (plus le pays est égalitariste, plus les choix de partenaire hommes et les femmes sont similaires). C’est en réalité plus complexe.

Principaux résultats de l’étude

Premièrement, il y a bel et bien deux corrélations positives qui sont admises aujourd’hui :

  • Les hommes sont moins exigeants dans les pays égalitaires (savoir s’occuper d’un foyer par exemple).
  • Les différences d’âges s’amoindrissent. Les hommes accordent moins d’importance à la jeunesse d’une femme, et la femme à l’âge supérieur d’un homme.
Forte corrélation entre égalitarisme mesuré et âge.

En ce qui concerne l’attraction physique, ils n’ont tout simplement pas trouvé de corrélation. Il en va de même pour l’importance accordée aux revenus. Les femmes restent tout aussi exigeantes (ou moins, mais pas de manière significative et cette diminution apparente est en réalité un artefact qu’on appelle problème de Galton (Gangestad, et al. (2006), Zhang, et al. (2019)).

Conclusion

En réalité, cette étude montre qu’il n’y a pas de changement significatif pour les femmes, si ce n’est l’âge de leur partenaire. Et pour les hommes, elle montre qu’ils sont autant ou moins exigeants. On ne peut donc clairement pas se servir de ces résultats pour prétendre qu’égalitarisme est corrélé avec proximité des choix des hommes et des femmes. Ces résultats valident davantage l’hypothèse précédente : Pas de corrélation entre l’égalitarisme d’un pays et la proximité des choix des hommes et des femmes.

Eagly, Wood ou encore Eastwick (Eastwick, Eagly, et al. (2006) entre autres) présentent de manière répétée ces résultats sans corriger ces biais et limitations. Par ailleurs, contrairement à Buss, ils n’ont étudié que certains critères sans raison apparente. On peut donc tout à fait spéculer que c’est le caractère lacunaire de leur ré-analyse qui leur fait tirer de telles conclusions :

It is unclear why, but Eagly and Wood (1999) did not examine links between gender parity and the Buss, et al. (1990) findings regarding sex differences in Ambition-Industriousness or Favorable Social Status.

Schmitt (2012)

Autres Réponses à Buss (1989)

La position SC a aussi été appuyée par les résultats de Kasser et Sharma (1999) qui est elle aussi une ré-analyse des données de Buss (1989). Cette dernière est l’une des plus grandes références mondiales en la matière. Rappelons que les conclusions disant que les femmes sont bel et bien intéressées par l’argent et le statut, quand les hommes sont intéressés par le physique ne sont pas controversées. C’est le lien avec l’égalitarisme qui est remis en question. Face à l’incapacité à réfuter un fait peu reluisant au sujet des femmes, il s’agira de tenter de le justifier en déresponsabilisant les femmes. Elles n’auraient pas d’autre choix que d’être ainsi, à cause de la nature ou bien du patriarcat selon les accointances politiques et idéologiques de la personne défendant les femmes (respectivement les traditionalistes et les féministes).


Autres publications

Les méthodologies SC sont le plus souvent lacunaires et/ou mal-adaptées. Whiting & Edwards (1973) par exemple (citée 449 fois), une étude inter-culturelle qui appuie la position SC, porte en fait sur une dizaine d’individus par culture (entre 8 et 12 individus sur 6 cultures différentes). On comprendra qu’on laisse de côté des études de ce calibre par la suite.

Les résultats de Kasser & Sharma (1999), Zentner & Mitura (2012) ou encore Bouchet-Valat (2014b, , 2015, 2018) seront abordés dans un article dédié à l’hypergamie féminine, son origine et ses évolutions spatio-temporelles. Les études de Bouchet-Valat sont, je pense, les plus pertinentes pour défendre cette position. S’il s’agit de défendre la position SC, c’est sur ses études qu’il faudrait se baser. Certainement pas sur les études de Hyde, Eagly, Wood, Kasser & Sharma ou Zentner & Mitura. Nous en reparlerons. Admettons pour le moment que ces études valident bel et bien la position SC en matière de critères de choix des partenaires, même si ce n’est en réalité pas le cas.


Mise en perspective

En réalité, il y a peu d’études réellement fiables qui montrent une corrélation générale positive entre égalitarisme d’un pays et proximité des choix et personnalités des hommes et des femmes. Vous l’aurez certainement remarqué, cette corrélation – qui ne fait clairement pas consensus – se limite à un seul aspect sociétal : le choix de partenaire amoureux/sexuel.

Plus un pays est égalitaire, plus les choix des hommes et des femmes sont différents

Dans certains cas, on voit carrément une corrélation inverse entre l’égalitarisme d’un pays et la proximité des choix, des comportements et des personnalités des hommes et des femmes (Costa, Terracciano & McCrae (2001), Schmitt (2008, 2015, 2016), Lippa (2010), Borkenau, et al. (2013), Falke et Hermle (2019), ou même dans une moindre mesure Kajonus & Johnson (2018) déjà citée pour appuyer la première hypothèse).

Contrary to predictions from the social role model, gender differences were most pronounced in European and American cultures in which traditional sex roles are minimized

Costa, et al. (2001)

On retrouve aussi cette tendance à propos de thèmes plus spécifiques comme l’agressivité (Nivette, et al. (2017)), la proportion de filles en STEM (Stoet & Geary (2018), entre autres), la confiance en soit (Wiebke (2016)), l’importance accordée au romantisme (Schmitt, et al. (2003)), etc. Et ce, même en corrigeant le niveau économique des pays étudiés. On peut observer ce phénomène jusque dans les manières de faire du shopping ! (Dennis, et al. (2018)).

Par ailleurs, on sait que les filles dans les pays les plus égalitaires sont plus stressées au sujet des maths et elles y accordent une moindre importance (Stoet, et al. (2016)). À défaut de réfuter l’existence d’une nature féminine et masculine, il faudrait au minimum admettre que le féminisme n’est pas le bon chemin à emprunter pour atteindre l’égalité étant donné qu’il rend les filles anxieuses et désintéressées des maths.

Et bien évidemment, on retrouve aussi cette tendance au sujet des critères d’accouplement (Feinglod (1992), Shackelford, Schmitt & Buss (2005), Chang, et al (2011), Schmitt (2012), Conroy-Beam (2015), Marcinkowska, et al. (2019), Données d’OkCupid et Tinder) que nous aborderont dans un article dédié.

Étude inter-culturelle sur les adolescents

Toutes les études précédemment citées portent sur des adultes, il est intéressant de voir les résultats sur des adolescents. C’est une autre manière d’aborder l’hypothèse de la menace du stéréotype.

mentatdgt

De Bolle, et al. (2015)

De Bolle, et al. (2015) a montré que les différences entre les sexes étaient constantes entre les cultures, et ce dès l’adolescence. Aussi, elles sont déjà plus prononcées dans les cultures les plus égalitaires. Le tout, dans une moindre mesure que chez les adultes bien évidemment.

Parallel to the findings in adults […], the magnitude of sex differences at the domain level within cultures was generally small, with most sex differences smaller than or close to one-quarter standard deviation, and the directions of these effects were generally uniform across cultures. As reported by McCrae and colleagues (2010), less developed countries (e.g., Peru, Uganda) generally showed smaller effects.

De Bolle, et al. (2015)

ROSE retrouve les mêmes résultats et tendances (Sjøberg & Schreiner (2010)).

Origine des différences

Par ailleurs, De Bolle, et al. (2015) signale que l’augmentation de ces différences semblent coïncider avec la puberté. Alors – à moins de prétendre que la puberté, ainsi que le décalage entre le début de la puberté masculine par rapport la puberté féminine, est le fruit de la socialisation – l’exacerbation de ces petites différences semble être due en premier lieu à la biologie.

Since the timing of these changes tends to diverge for boys and girls, the resulting sex gap in these domains of functioning may also help to explain the emergence of sex differences in personality traits during adolescence.

The biological changes during adolescence, such as the hormone-driven development of secondary sex characteristics, typically begin around age 11 for girls and age 13 for boys (Marshall & Tanner, 1986). These biological changes have been found to contribute to changes in how individuals behave and interact with the social environment. More specifically, whereas girls tend to display a stronger affiliative style than boys even before adolescence (characterized by a preference for close emotional communication, intimacy, and responsiveness within interpersonal relationships), this affiliative orientation intensifies during adolescence […].

[…] research has demonstrated that these hormonal changes place girls at increased risk to develop depression in the face of negative interpersonal experiences or life events, contributing to the emergence of the sex gap for depression between age 14 to 15[…].

De Bolle, et al. (2015)

Kandler, et al. (2019) réplique ces résultats avec une approche génétique. La principale source de ces différences est la biologie, pas la socialisation. Par ailleurs, même quand les parents tentent de socialiser les enfants d’une certaine manière, ces efforts semblent vains face à la puissance de la biologie Pasterski, et al. (2005). Pour d’autres études et sujets d’études, se référer à l’article sur La Menace du Stéréotype.

Stades néo-natal et pré-natal

Pixabay

Ces différences existent avant que toute socialisation ne soit possible, dès la différentiation intra-utérine des gonades (Wheelock, et al. (2019)). Pour un documentaire sur ce sujet, se référer à Hjernevask (pour quelques autres exemples : Osofsky & O’Connell (1977), Hittelman & Dickes (1979), Connellan, et al. (2000), Lutchmaya & Baron-Cohen (2002), Kang, et al. (2011), Alexander & Wilcox (2012), McCarthy, et al. (2012), Skiöld, et al. (2014), Naqy, et al. (2014), Rosenkrantz, et al. (2019), Simpson, et al. (2016), VanRyzin, et al. (2019) et Clues to brain differences between males and females, etc.).


Je ne peux l’expliquer, mais même quand certaines publications présentent ces différences (Dean, et al. (2018)), ils estiment que ces différences ne sont plus pertinentes si on contrôle les volumes cérébraux (Finding withdrawn after major author correction: “Sex differences in human brain structure are already apparent at one month of age”). Premièrement, ce n’est que partiellement vrai. Deuxièmement, les différences de volumes des cerveaux sont-elles des constructions sociales, ou sont-elles biologiques ? Elles sont biologiques. Sont-elles liées au sexe ? Oui. Alors en quoi régresser ces différences en fonction de ces volumes relatifs est-il pertinent ?


Résumé de mi-article

Contrairement à la position SC, les différences H/F augmentent ou stagnent de manière générale avec l’égalitarisme d’une culture (la dépendance aux stupéfiants (Zilberman, et al. (2008)) pour citer une exception). Cependant, cette observation va aussi à l’encontre de la position évolutionniste. Il devrait en effet ne pas exister de variation si seule l’évolution expliquait les rôles genrés. Ces résultats réfutent la position SC, mais relativisent par la même occasion la position Evopsy.

Cette variation corrélée à l’égalitarisme d’une culture montre que le déterminisme biologique n’est pas absolu, et permet donc d’écarter une explication mono-causale. Il faut se tourner vers plusieurs hypothèses explicatives.


Origines de ces différences

Nature des hommes et des femmes

L’hypothèse la plus tentante est celle qui consiste à dire que les femmes et les hommes sont de natures différentes, qu’ils aspirent naturellement à différentes choses, accordent naturellement de l’importance à différentes choses, etc. Cette hypothèse évidente depuis toujours – et encore aujourd’hui dans les pays non-occidentaux – ne l’est plus chez nous depuis que notre société s’est grandement émancipée des contraintes naturelles.

L’une des principales différences de capacités entre les hommes et les femmes réside dans la visualisation spatiale. Les hommes sont meilleurs dans ces domaines. Ainsi, l’origine est-elle génétique, environnementale et/ou socio-culturelle ? Presque exclusivement génétique et environnementale (King, et al. (2019)). La socialisation n’a que peu voire pas d’effet.

Vue d’ensemble

On retrouve la même chose pour la maîtrise de soi (Willems, et al. (2019)), la timidité (Morneau-Vaillancourt, et al. (2019)), la moralité (Ramos, et al. (2019), Greenberg, et al. (2018)), les maladies et – au risque de surprendre les SC – tout particulièrement les désordres cognitifs (Lakhani, et al. (2019)). Idem pour les opinions et l’engagement politique (Alford, Funk & Hibbing (2005), Hatemi, et al. (2014), Kornadt, et al. (2019), Weinschenk, et al. (2019), Oskarsson, et al. (2014)). Pour cette dernière, à noter que la part génétique expliquant les différences varient entre 15% (clivage gauche-droite) et 60% (au sujet de l’immigration). Trivia intéressante, les différences d’opinion au sujet du féminisme s’expliquent à plus de 40% par la génétique.

Plus généralement, on voit un schéma se dessiner (Ebstein, et al. (2010), Rimfeld, et al. (2018)).

Ebstein, et al. (2010), le bleu est la part génétique expliquant les différences, le vert l’environnement général, le rouge l’éducation et l’environnement familial.

Pour l’anecdote, on observe aussi cette tendance au sujet de l’homophobie. La variance s’explique à 36-82% par la génétique, 29-52% par l’environnement et à 0-18% par l’éducation (Zapko-Willmes (2018)). Le plus drôle c’est que l’homosexualité s’explique entre 8 et 25% par la génétique (Ganna, et al. (2019)). Ainsi, l’homophobie présente une plus forte héritabilité génétique (36% au minimum et certainement autour de 60-70%) que l’homosexualité (25% maximum). The more you know…

Les exceptions qui confirment la règle

On sait que l’homosexualité est en grande partie liée à la génétique et à l’environnement intra-utérin. Par ailleurs, les capacités des homosexuels correspondent à celles du sexe opposé (Xu, Norton & Rahman (2017)). On peut affirmer la même chose au sujet des trans. Leurs cerveaux se rapprochent du sexe auquel ils s’identifient (Guillamon & Kreukels (2016), Nota, et al. (2017), Spizzirri, et al. (2018)). On en a des mesures objectives. Or, une cause sociale à ceci est impossible à cause de la cisnormativité et l’importante transphobie de notre société (si on reprend le vocable progressiste).

La position actuelle des SC est en fait la même que celle des réac’ d’il y a 2-3 générations. Ils sont contre la science et l’évolution, considèrent que les gens vont devenir gays maintenant que c’est accepté. Leur position implique que les thérapies de conversions devraient fonctionner, etc.

Cas particulier des tueurs en série

Les tueurs en série sont des sociopathes incapables de ressentir l’empathie. Ils sont de très bons sujets pour étudier notre nature, quand elle est dénuée de la surcouche sociale. Sans réelle surprise, les positions SC sont invalidées, alors que les positions évolutionnistes sont validées (Harrison, Hughes & Gott (2019)). On voit que les hommes utilisent surtout des méthodes violentes, traquent leur proie et cherchent avant tout du sexe ; quand les femmes utilisent des procédés plus subtils, piègent/leurent leurs proies (notamment avec du sexe) et cherchent à acquérir des ressources. Les hommes sont naturellement attirés par les femmes ; les femmes sont naturellement attirées par ce qu’ont les hommes.

Premières manifestations de ce phénomène

Certains de ces effets s’observent d’ailleurs dans les productions cinématographiques comme Le Coup du Siècle ou encore Rebelles. Le fantasme est de tuer/neutraliser un homme riche et le libérer du poids de sa richesse, mais ne surtout pas être responsable (voir The Female Power Fantasy, de Colttaine).

“Sans boulot ni diplôme, Sandra, ex miss Nord-Pas-de-Calais, revient s’installer chez sa mère à Boulogne-sur-Mer après 15 ans sur la Côte d’Azur. Embauchée à la conserverie locale, elle repousse vigoureusement les avances de son chef et le tue accidentellement. Deux autres filles ont été témoins de la scène. Alors qu’elles s’apprêtent à appeler les secours, les trois ouvrières découvrent un sac plein de billets dans le casier du mort. Une fortune qu’elles décident de se partager. C’est là que leurs ennuis commencent…”

Synopsis de Rebelles.

Il s’agit d’acquérir des ressources par proxy (c’est le principe de l’hypoagence tel que décrit par Karen Straughan), de tout ramener à leur condition de femme et au sexe. Elles ne font pas les choses, elles manipulent les hommes pour qu’ils le fassent à leur place, et pour ça, elles se servent de leur nature de femme.

“Men fantasize about being the hero and saving the day. Women fantasize about being the villain and getting away with it”

The Female Power Fantasy, Colttaine

Cadrage des différences

Guimond, et al. (2007) suppute qu’en plus de l’individualisme plus grand dans les pays égalitaires, l’omniprésence de comparaisons compulsives entre les sexes enferment les sexes dans leurs stéréotypes respectifs. Ceci semble validé par Mavrokonstantis (2015).

« Boys raised in modern families (i.e. where the mother is the breadwinner) are less likely to develop traditional norms. However, compared to those in traditional families, girls raised in modern families are actually more likely to be traditional ; in opposition to their family’s but in line with society’s norm. Examining further outcomes associated with gendernorms, I find that girls raised in modern families are also less likely to state that being able to earn high wages is important for them, and are less likely to pursue a science degree atuniversity level

Mavrokonstantis (2015)

Exacerbation de petites différences innées via un circuit de récompense

Une autre interprétation est de considérer que les différences minimes entre garçons et filles dès la naissance sont exacerbées via le circuit de récompense du cerveau. Ainsi, les filles seraient légèrement meilleures dans certains domaines (et réciproquement pour les garçons), ce qui les encouragerait à poursuivre dans ces domaines (Coyle, et al. (2014), Wai, Hodges & Makel (2018), Dekhtyar, et al. (2018), Bernstein, Lubinski & Benpow (2019)). Les gens ont tendance à aimer des disciplines dans lesquelles ils sont bons.

Ceci est validé par le fait que les filles qui vont en STEM sont celles qui aiment les mêmes jeux et activités que les garçons depuis leur enfance (Moè, Jansen & Pietsh (2018)). Ce qui rajoute un clou supplémentaire au cercueil de la menace du stéréotype.

Par ailleurs, on sait que les filles très bonnes en maths sont souvent très bonnes dans les matières littéraires aussi. Ainsi, si elles sont meilleures que les garçons, tout en ne choisissant pas de filières mathématiques, ce n’est pas dû à leur oppression supposée, mais à leurs aspirations personnelles comblées par leurs capacités hors-normes à tous les niveaux (Breda & Napp (2019), Wang, Eccles & Kenny (2013))


Modalités de reproduction

Et enfin, il existe un autre style d’hypothèses explicatives (Ellis (2018)). Les avancées technologiques créent des volontés égalitaristes. En effet, les femmes n’aspirent à l’égalité que quand c’est simple et n’est plus risqué. Sans les 39 heures, les congés payés et la motorisation du labeur, les femmes n’auraient pas de telles aspirations. Dans l’absolu pourquoi pas. Comme on l’a vu précédemment, la pression environnementale est un fort facteur déterministe. S’il devient plus souple, il est tout à fait logique que les rôles genrés le deviennent aussi.

En parallèle, ces avancées technologiques modifient les modalités d’accouplements des hommes et des femmes. Dans les sociétés moins égalitaires, la consanguinité est très élevée (de l’ordre de 38% en Algérie par exemple), ce qui n’est pas le cas des sociétés développées (qui sont par ailleurs plus égalitaires).

The expression of many genes influencing sexually dimorphic traits is more likely among descendants of couples who are least closely related to one another. If so, [Western industrial countries] will exhibit a stronger expression of genes for sexually dimorphic traits compared to societies in which consanguineal marriages are common.”

Ellis, 2018

Lukaszewskin, et al. (2017) développe le même genre d’explication. Ce serait aussi les différences de diversités de personnalités qui expliqueraient au moins en partie ces divergences grandissantes. Les sociétés développées et égalitaires présentent une plus grande diversité d’opinion et de personnalité. En parallèle, ceci impliquerait de plus grandes différences entre les individus de ces cultures.


Autre explication et critique

On pourrait cependant reprocher à ces recherches d’être biaisées à cause des indices mesurant l’égalitarisme (Nosek, et al. (2009) et Gender Equality and STEM Gaps). Je vous renvoie alors vers les pages 141 à 150 de In Praise of an Inquisitive Mind, A Festschrift in Honor of Jüri Allik on the Occasion of his 70 Birthday, rédigées par Schmitt sous la direction de Anu Realo. Vous verrez qu’en réalité, peu importe l’indice de mesure, les résultats sont constants.

C’est en utilisant un indice dont l’impertinence a été mainte fois prouvée (IAT) – et dont le but n’est de toute façon pas de mesurer une quelconque forme d’égalitarisme – qu’on trouve des résultats conflictuels. Or, les indices de mesure de l’égalitarisme ont fait leurs preuves, bien qu’imparfaits.

Une autre méthode est d’utiliser plusieurs indices et de conclure uniquement sur la base de l’indice qui appuie les résultats attendus. C’est le cas de Egaly & Wood (1999) mentionnée plus haut. Sur 4 indices employés, seul un montrait une corrélation positive.

“They correlated sex differences in mate preferences for Good Financial Prospects across nations […] with four national indicators of gender parity and found one significant correlation suggesting that the sex difference was attenuated in higher gender parity nations.”

Schmitt (2012)

Les autres études critiques (Lavy & Sand (2015)) ne sont que des re-formulations de la menace du stéréotypes et interprètent une corrélation comme une causalité.

Conclusion

Ce que montrent ces résultats, c’est que l’environnement (aussi appelé environnement non-partagé) est un facteur important, et que la génétique seule ne suffit pas à expliquer les comportements différenciés des hommes et des femmes. Aussi, ils réagissent différemment au même environnement (Biewen & Schwerter (2019)). Contrairement à ce que les féministes aiment prétendre, mettre les hommes et les femmes dans le même environnement ne les rendra pas similaires. Même s’ils sont dans le même environnement depuis la naissance, ils seront différents.

La socialisation (aussi appelé environnement partagé) a en fait un impact mineur voire superficiel (Biology Culture Ideology, de Colttaine).


Implications

Plutôt que de nier ces différences, il serait préférable de montrer en quoi les femmes ou la féminité sont importantes pour la société. Le cas le plus parlant est celui des médecins. Les femmes sont de meilleures médecins que les hommes. Les femmes passent plus de temps avec chaque patient, sont plus attentives, appliquées et à l’écoute. Les hommes ont tendance à enchainer les consultations. Il ne s’agit donc pas de reléguer la féminité aux basses besognes peu prestigieuses. Il ne s’agit pas non plus d’enfermer les gens dans des cases. Si des femmes sont bonnes mécaniciennes, il ne serait pas justifié de les empêcher de poursuivre une telle carrière.

Les progressistes croient qu’un tel discours n’est qu’un “dog whistle” pour instaurer des idées régressives et non-tolérantes. Sauf qu’en réalité, les gens qui admettent l’importance de l’héritabilité génétique sont plus tolérants (Schneider, Smith & Hibbing (2018)). Si on est déterminé, si on ne peut pas le changer, alors autant faire avec. Alors que ceux qui croient que tout n’est qu’une construction sociale vont tout faire pour vous tordre jusqu’à correspondre à leur vision. Et comme vous ne serez jamais assez tordus pour eux, c’est une démarche sans fin.


Les citoyens ne sont pas interchangeables, chacun a sa personnalité, ses qualités ainsi que ses défauts. Pourtant, tous naissent et demeurent égaux en droit et on aspire à ce qu’ils le soient en opportunités. Malgré les différences individuelles, tous doivent être traités de la même manière et en fonction de leur actes. Il en va de même pour les hommes et les femmes.

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5 réponses à “Constructivisme Social vs Psychologie Évolutionniste (Partie 2) : L’Origine des Différences entre les hommes et les femmes.”

  1. Bravo pour cet article.

    Après ne parlant pas anglais, toutes vos parties en anglais n’étant pas traduites, je ne sais ce qu’elles racontent même si vous les commentez par la suite.
    Si ces parties étaient traduites juste après, votre excellent article gagnerait en lisibilité et limiterait mes décrochages.

    Bien à vous.

    • Merci.
      Je préfère ne pas traduire les citations. Elles servent surtout à faciliter la vérification pour celles et ceux qui seraient sceptiques (du contenu, de l’interprétation et/ou de mon honnêteté). Il me faut donc au minimum inclure les citations brutes. Je pourrais rajouter des traductions, mais je ne préfère pas, pour éviter que ce soit trop lourd.
      Inclure les citations brutes et les clarifier m’a semblé être le meilleur compromis. Si la personne est sceptique, elle pourra retrouver aisément les propos sur lesquels je me base ; si la personne ne comprend pas la citation, je l’explicite. Les citations sont en fait un bonus à destination des plus tatillons et leur compréhension n’est pas nécessaire à la bonne compréhension de l’article ou du sujet.

  2. Merci pour cet article.

    J’aimerais bien que les progressistes socio-constructivistes se mettent ça dans le crâne : “Si on est déterminé, si on ne peut pas le changer, alors autant faire avec.”
    Accepter la réalité est un signe de maturité, chose qui fait défaut à ces idéalistes.

    • Merci.

      Oui en effet. D’autant plus que j’insiste grandement sur le fait que le déterminisme biologique n’est pas absolu et que l’environnement jour un rôle très important. C’est admettre que l’impact des constructions sociales est en fait moindre qui est difficile. Pour eux, expliquer les différences, c’est justifier la discrimination. Leur réflexion se base sur le sophisme de l’appel à la conséquence, de manière inconsciente je pense.
      J’en parlerai peut-être dans un article d’ailleurs. Je pense que c’est en effet lié à un manque de maturité jumelé à un manque de clairvoyance, mais aussi à d’autres mécanismes comme un sentiment de supériorité (se croire au dessus/en dehors de la nature en tant qu’être de l’espèce humaine) par exemple.

  3. Article intéressant en effet, je tiens a précisé cependant que le niveau de consanguinité en Algérie peux plutôt être expliqué par le facteur religieux, puisque l’Islam n’interdit pas le mariage entre cousin.
    Cela n’invalide pas pour autant l’argumentaire.

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