Pression de groupe et gynocentrisme

Pression de groupe et gynocentrisme

Le gynocentrisme est une forme de pression de groupe . Pour survivre ou résister au gynocentrisme, il faut d’abord comprendre comment fonctionnent les influences de groupe. Pour ce faire, nous allons en particulier explorer le travail d’Herbert Kelman.

Herbert Kelman et la conformation au groupe

Herbert Kelman est principalement connu pour son militantisme pacifique. Pourtant, c’est son travail de recherche sur les influences de groupe qui nous intéresse ici. Kelman explique dans son article de 1958 que les individus d’un groupe ont en commun un ensemble de normes et de valeurs. Chaque individu valorise davantage la cohésion du groupe et le respect de la norme que la liberté individuelle de déroger aux règles. Logiquement, donc, un individu présentant un point de vue divergeant rentre en opposition avec les membres d’un groupe existant.

Pour gérer cette opposition, le groupe a deux approches : la soumission de l’individu au groupe ou bien son exclusion. Dans le cas de la soumission, Kelman suggère trois formes de conformisme possibles :

  • La complaisance (compliance)
  • L’identification (identification)
  • L’intériorisation (internalization)

Le conformisme de complaisance

C’est la forme la plus superficielle de conformisme, l’individu fait semblant d’être d’accord avec le groupe pour éviter les problèmes, mais n’en pense pas moins.

Exemple : Le repas de famille, votre cousine annonce qu’elle va épouser Jean-Bob. Il se trouve que vous l’avez toujours détesté mais pour ne froisser personne, vous faites semblant de vous réjouir du mariage comme tout le monde.

Le conformisme d’identification

C’est le conformisme typique de celui qui cherche à se faire accepter dans un groupe et qui, s’identifiant au groupe, accepte tous ses codes. On le trouve régulièrement dans les bizutages où un nouveau-venu accepte de se faire “tester” pour pouvoir ensuite s’identifier au groupe.

Exemple : Le nouvel employé d’une grande entreprise qui va aller à tous les stages de formation, faire toutes les séances de team-building, apprendre par cœur les noms des produits de l’entreprise… Cherchez du côté des GAFAM et vous trouverez facilement ce type de profil : les employés portent d’ailleurs des noms assez explicites sur leur appartenance au groupe (“googlers”, “amazoniens”, etc)

Le conformisme d’intériorisation

La victoire la plus complète d’un groupe sur un individu. C’est le Graal de n’importe quel régime totalitaire. L’individu se conforme complètement et accepte la norme du groupe comme seule vérité. Souvent, les individus qui intériorisent la norme du groupe sont largement récompensés (financièrement, statut, prestige).

Exemple : Dix ans avant Kelman, Orwell décrivait un exemple sanglant du processus dans la torture de Winston. Après des mois de torture, ce dernier accepte de se conformer intégralement à la vérité du Parti.

L’individu face à la société gynocentrée

Face au gynocentrisme, tout homme (plus largement tout individu) a le choix entre le conformisme et une forme d’exclusion sociale. En tout, quatre groupes se forment :

Ceux qui optent pour un conformisme de complaisance. En effet, ils peuvent donner l’impression de se conformer mollement au gynocentrisme en public et le dénoncer en privé. Bien que désagréable, c’est une solution simple pour éviter les “problèmes”.

Ceux qui cherchent activement à obtenir la validation du groupe. Ce sont les plus vindicatifs, ceux qui cherchent à tout prix à être perçus comme des “alliés”. Ils s’enorgueillissent d’être des “hommes féministes”, lisent tous les livres sur le sujet, prennent des positions actives en faveur du féminisme. Leurs détracteurs les décrivent souvent comme des cucks.

Ceux qui ont intériorisé le système. Les partisans les plus dangereux du gynocentrisme ne sont pas forcément en pleine lumière. C’est une erreur que de croire que le gynocentrisme repose sur une poignée d’hommes féministes bruyants. Il repose surtout sur des masses d’hommes qui ont accepté le gynocentrisme au point de le percevoir comme seul système possible. Ils ne vont ni défendre ni attaquer la plantation puisque c’est l’unique système possible et qu’ils estiment normal. “La femme est l’avenir de l’homme”, “Tant que ma femme est contente, tout me va”…

Ceux qui sont exclus par le système, soit qu’ils se soient exclus d’eux-mêmes, soit qu’on les déclare infréquentables. Ainsi, certains sont persona non grata, et diabolisés pour le simple fait de penser hors du troupeau. Toute personne qui n’accepte pas l’inconditionnelle supériorité du féminisme et du gynocentrisme, en pratique. Nous en avions déjà parlé dans le cas de l’école primaire dans un précédent article.

Le Sauvage eut un signe de tête d’acquiescement, avec un froncement des sourcils, – Vous vous en êtes débarrassés. Oui, c’est bien là votre manière. Se débarrasser de tout ce qui est désagréable, au lieu d’apprendre à s’en accommoder

Aldous Huxley, Le meilleur des mondes

Conclusion

Les travaux d’Herbert Kelman sont sans doute incomplets, mais ils donnent une vision d’ensemble du lien entre individu et groupe, et dans notre cas entre l’homme et le gynocentrisme. Un long (et douloureux) travail d’éveil des consciences sera nécessaire à ceux qui sont enfermés dans un système qu’ils n’ont jamais questionné… Mais toute liberté a son prix.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.